Le gouvernement saisit l’Arcep sur le déploiement de l’IPv6

Paris, le 27 janvier 2016

Les saisines gouvernementales de l’Arcep

Pour rappel, la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité

des chances économiques promulguée le 6 aout 2015 a introduit

la possibilité pour les ministres chargés des communications électroniques

et des postes de saisir l’Arcep sur toute question relevant de sa compétence

là où ils ne pouvaient auparavant la consulter que sur un projet

de texte.

Cette possibilité a été utilisée à trois

reprises au cours de l’année 2015 :

1. Emmanuel Macron a sollicité l’avis de l’Arcep sur la structure

actuelle de l’usage de la bande passante des réseaux d’accès

à internet sur le territoire français, ainsi que sur les modalités

de mesure de cette dernière (avis rendu le 7 juillet) ;

2. Emmanuel Macron, Fleur Pellerin et Michel Sapin ont sollicité l’avis

de l’Arcep sur les coûts de l’offre de transport et de distribution

de la presse (avis rendu le 10 juillet) ;

3. Axelle Lemaire a sollicité l’avis de l’Arcep sur l’encadrement de

la tarification de l’itinérance ultramarine (avis rendu le 15 septembre).

Ces saisines s’inscrivent pleinement dans l’un des nouveaux modes d’intervention

identifié dans la revue stratégique #lARCEPpivote : jouer un rôle

d’expert indépendant au sein de l’écosystème institutionnel.

Rapport sur l’état de déploiement de l’IPv6

Par un courrier en date du 11 janvier 2016, la secrétaire d’état

chargée du numérique, madame Axelle Lemaire, a saisi l’Arcep sur

l’état de déploiement du protocole IPv6. La ministre estime que

le retard accusé par la France dans la transition vers ce protocole pourrait

à terme freiner la capacité du secteur à répondre

aux nouveaux enjeux du numérique tels que l’avènement de l’internet

des objets.

La tâche confiée à l’Arcep consiste à dresser l’état

des lieux du déploiement du protocole IPv6 en France et à identifier

les causes du retard constaté dans cette migration ainsi que ses conséquences

sur le secteur. Il lui est également demandé de proposer un plan

d’actions de nature à encourager et accompagner la migration des utilisateurs

et des entreprises et, en dernier lieu, de mettre en place un observatoire pour

le suivi de cette transition.

Comme l’y invite la lettre de mission, l’Autorité entend solliciter

l’expertise de l’Association française pour le nommage internet en coopération

(AFNIC) dans le cadre de ce projet. Un cycle d’auditions sera également

organisé afin de consulter les entreprises et acteurs du numérique

concernés par le sujet.

Les conclusions de cette étude doivent être remises au gouvernement

d’ici au 1er mai 2016.

Philippe Distler et Jacques Stern animeront

ces travaux.

Author: Redaction