Le débat minable

Il faut dire la vérité: je n’ai regardé sur BFM-TV que la première mi-temps de ce débat. J’étais si pétrifié de dégoût et d’ennui que je suis parti me coucher avant la fin. Le débat d’hier soir, à 11, atteignait le paroxysme de la nullité en politique: violences verbales, surenchère de clichés les plus éculés et le plus imbéciles que l’on puisse imaginer, sur le grand capital, le patronat et le pouvoir financier, invectives furieuses, accusations publiques, hystérie, haine, Grand-Guignol, excitation, délire verbeux. A aucun moment, dans ce malström d’imbécillité furieuse et de lieux communs de bas étage,  le moindre sujet de fond sur l’avenir de la France, de l’Europe, de la planète, n’a été abordé. Quoi, ce sont les élections présidentielles que l’on prépare? Mais comment parler de « politique spectacle »? Le plafond de la bêtise et de la méchanceté a été allègrement crevé. Ni le mot politique (gouvernement de la cité), ni celui de spectacle (supposant un plaisir ou un enrichissement) ne sont appropriés. Non, nous avions en face de nous une émission de M…. et rien de plus. Mais le plus extraordinaire, c’est que dans l’ensemble, la presse et les médias se satisfont. Un « débat historique » ai-je lu quelque part, dans un hebdomadaire de référence, l’un des plus sérieux! Qui fut le meilleur candidat? Question universelle de ce jour. Macron pour BFM, évidemment, Mélenchon et Poutou pour la presse supposée de gauche. Moi je n’ai vu qu’un vainqueur: la crétinisation de masse de ce pauvre pays. A moins que je ne sois moi-même complètement à côté de la plaque. On finit pas se poser des questions.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction