Le Comité Parlementaire de suivi du risque Ambroisie étend son action à 4 autres plantes invasives

Datura, Orobanche, Renouée du Japon et Berce du Caucase font désormais partie des espèces invasives ciblées par le Comité.

Paris, le 19 mars 2014 – Alors que le Parlement européen vient de conclure un accord sur un projet de règlement européen sur les espèces toxiques et envahissantes, le Comité Parlementaire de Suivi du Risque Ambroisie a décidé d’étendre son ciblage au delà de l’ambroisie à 4 autres plantes invasives : le Datura, l’Orobanche, la Renouée du Japon et la Berce du Caucase .

Celles-ci ont en commun de perturber la biodiversité du milieu dans lequel elles évoluent et d’être la cause de nombreux préjudices en raison de leur forte capacité de reproduction. Le pollen de l’Ambroisie est fortement allergène, les graines de Datura sont hautement toxiques, l’Orobanche est un fléau pour l’agriculture, la Renouée du Japon colonise les bords de route et les berges des cours d’eau et la Berce du Caucase provoque, au simple contact avec la sève, une sensibilisation de la peau aux rayons du soleil ce qui peut être à l’origine de sévères brûlures. En se focalisant sur ces plantes invasives, le Comité Parlementaire cherche à insuffler une forte prise de conscience et à (re)dynamiser les acteurs qui luttent sur le terrain.

Cinq menaces sanitaires et agronomiques :
L’ambroisie se développe dans des milieux ouverts non enherbés comme les zones anthropisées (chantiers, carrières…),les bords de routes et chemins mais également dans les grandes cultures notamment dans les cultures de printemps comme le tournesol. En août et septembre, le pollen d’ambroisie, emporté par le vent, provoque des allergies graves au sein de la population. Le quart Sud-Est de la France est le plus touché avec notamment la vallée du Rhône. D’autres secteurs comme le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire, le Centre ou encore la Bourgogne sont désormais infestés. On recense aujourd’hui l’ambroisie dans 87 départements !
Le Datura stramonium émerge dans les champs cultivés, les friches industrielles et aime les terres fraîchement retournées. Son développement devient préoccupant. De par leur haute toxicité, la présence de graines de Datura dans les denrées alimentaires est très réglementée. La plante se développe préférentiellement dans la zone grand Sud-Ouest de la France mais elle a tendance à envahir désormais les régions plus au nord.
L’Orobanche est une plante parasite de petite taille mais pas moins invasive. Elle constitue une menace pour les cultures (haricot, tomate, tournesol, colza, chanvre, pomme de terre…).Quand elle germe sous terre, elle produit un suçoir qui se fixe sur la racine de la plante-hôte pour en pomper une partie de la sève. Cette plante-hôte s’en trouve ainsi affaiblie, avec des rendements générés s’en retrouvent réduits. Le littoral Atlantique est particulièrement touché avec la Charente-Maritime, les Deux-Sèvres, la Vendée, la Vienne, la Charente mais aussi le Gard et le Tarn. Dans l’Ouest de la France, plus de 150 000 ha de surface agricole utile (SAU) sont potentiellement concernés par l’extension de ce parasite, avec des spots dans d’autres régions françaises.
La Renouée du Japon est une plante asiatique qui aime les milieux humides et frais. Dotée d’une forte capacité d’adaptation, y compris dans les milieux difficiles, elle a d’abord gagné des espaces en friche, puis colonisé les bords de routes et les berges des cours d’eau.

Tout le territoire français est concerné par cette plante expansive qui est une redoutable concurrente pour les autres espèces végétales sauvages ou domestiques.
Le contact cutané avec la sève de la Berce du Caucase peut-être à l’origine de graves brûlures. Bien que le contact avec la sève soit sans douleur, les toxines qu’elle contient sont activées par la lumière (rayons UV) et rendent la peau extrêmement sensible au soleil, causant des dommages aux cellules cutanées superficielles, caractérisées par la présence d’érythème et d’œdème locaux. Outre le fait qu’elle présente un danger sur le plan sanitaire, la Berce du Caucase nuit à la biodiversité du milieu dans lequel elle se répand. On la rencontre dans les prés, les terrains vagues, sur les talus des bords de routes, et le long des ruisseaux. Présente dans le Nord de la France, on la retrouve également dans les Alpes Maritimes, le Gard et les Pyrénées Orientales. Très compétitive, elle se développe au détriment d’autres espèces végétales. Elle favorise également l’érosion des berges.

A propos du Comité Parlementaire de Suivi Risque Ambroisie et autres plantes invasives

Le « Comité Parlementaire de suivi du risque Ambroisie » a été initié en avril 2011. Il est présidé par Alain Moyne – Bressand, député-maire de Crémieu (Isère). Ce comité est un trait d’union entre les attentes des citoyens perçues en circonscription et les moyens déployés par les autorités sanitaires et environnementales.
Le Comité Parlementaire de Suivi du Risque Ambroisie et autres plantes invasives se donne comme objectifs de :

  • Sensibiliser le grand public et les décideurs à l’ambroisie et aux autres plantes invasives
  • Valoriser les bonnes pratiques de lutte
  • Se faire l’écho des actions menées sur le terrain
Author: Redaction