L’Arcep fait le point sur les menaces qui pourraient peser sur l’internet ouvert et son action pour les contenir, avec la publication d’un rapport sur <i>L’état de l’internet en France</i> et d’une étude sur <i>L’influence des terminaux sur l’ouverture de l’internet.</i>

Paris, le 30 mai 2017

Trait d’union entre plusieurs milliards d’êtres humains, et demain encore

davantage de machines et d’objets, internet a permis une libération inédite

des échanges, de l’information et des innovations. Elément clé

de la vie économique, sociale et administrative, il est devenu un "

bien commun " qui doit répondre à des exigences fortes de

performance, et rester neutre.

Malgré sa nature décentralisée, internet a vu apparaître

de nouveaux intermédiaires dans la chaîne qui relie les utilisateurs

aux contenus et applications, susceptibles de remettre en cause son ouverture.

Conscients de ce nouvel état de fait, les législateurs européen

et français ont considérablement renforcé les dispositions

contribuant à garantir un internet ouvert, et armé le régulateur

pour faire face à ces nouveaux enjeux. L’Arcep veille ainsi à

ce qu’aucune force économique ne se trouve en capacité de contrôler

ou de brider la capacité d’échanges des utilisateurs.

Préserver un internet ouvert

Dans ce cadre, l’Arcep publie son premier rapport sur L’état d’internet

en France. Architecte et gardien des réseaux d’échanges, l’Arcep

a inscrit la préservation d’un internet ouvert parmi ses quatre piliers

stratégiques. Le rapport de l’Arcep sur L’état d’internet en France

se concentre sur les menaces qui pourraient peser sur le bon fonctionnement

de la neutralité d’internet et présente l’action du régulateur

pour les contenir.

Le rapport sur L’état d’internet en France fait ainsi le point sur :

• la qualité de service d’accès à internet ;

• l’interconnexion de données ;

• le déploiement du protocole IPv6 ;

• la neutralité du net ;

• l’ouverture des plateformes, avec un focus sur les terminaux.

Au-delà du cadre légal actuel, l’Arcep a également voulu

élargir sa réflexion aux nouveaux intermédiaires que sont

les plateformes, en se concentrant sur un enjeu particulier : l’ouverture

des terminaux. Elle publie ainsi une étude sur l’influence que peuvent

avoir les terminaux sur la capacité des utilisateurs à accéder

à internet.

Deux tables rondes pour échanger avec les acteurs

Rapport et étude ont été présentés par Sébastien

Soriano, président, en compagnie des équipes de l’Arcep, lors

d’une conférence-débat organisée par l’Arcep dans les locaux

du réseau de laboratoires interdisciplinaires collaboratif et open-source

La Paillasse, mardi 30 mai 2017. Deux tables rondes animées par Françoise

Benhamou et Philippe Distler, membres du collège de l’Arcep, ont permis

d’échanger avec les acteurs impliqués :

> 1ère table ronde / Qualité de service et neutralité

du net, avec La quadrature du net (Benjamin Bayart), le GESTE (Corinne Denis)

et l’AFNIC (Stéphane Bortzmeyer)

> 2ème table ronde / Interconnexion, IPv6 et terminaux ouverts,

avec Nexedi (Jean-Paul Smets), France IX (Franck Simon) et l’ISOC (Nicolas Chany)

Author: Redaction