L’affaire Benalla, ou le dur apprentissage de l’inexpérience !

La « Macronie » avait la prétention de s’ériger en collège d'experts issus de l’élite mediatico-économico-intellectuelle. Réduisant un peuple à mille ans d’Histoire à un simple algorithme, ces « gurus » de la pensée allaient nous infliger la pire des politiques, « le renoncement à ce que nous sommes » !

Forts de leurs certitudes, profitant d’une « fenêtre de tirimprobable », c’est dans la précipitation qu’ ils ont « fait main basse » sur la République…sans se douter que celle-ci recèlait,dans le secret de ses fondations, de multiples « fantômes », incontournables cerbères d'un patrimoine ancestral !

Comme les héros « du Club des cinq » qui ont fait le bonheur de nos lectures juvéniles, notre Président et sa cohorte de«pseudos experts » se retrouvent dans « une pétaudière » qui pourrait prêter à sourire ou susciter une attendrissante compassion si elle ne concernait pas ce que nous avons de plus précieux : la France !

L’Affaire Benalla n'est qu’ un pitoyable remake de l’Affaire des Irlandais de Vincennes et de la cellule antiterroriste élyséenne. François Mitterrand, depuis le faux attentat de l’Observatoire avait une confiance toute relative à l’égard de la police, la jugeant peu fiable pour « verrouiller » une vie privée faite d'intrigues et de mensonges. Il s'entourait de gendarmes dont la dévotion aveugle allait conduire aux pires errements. Dans l’ombre, la Police, rompue à l'exercice « du vice et de la vertu » attendait patiemment pour glisser, sans que quiconque puisse en déterminer l’origine, « une peau de banane » sur laquelle les gendarmes allaient lamentablements'engluer. La légendaire rouerie du Président de l’ époque, la complaisance pour ne pas dire la connivence des medias et même du monde politique dans son ensemble avaient pu circonscrire le scandale.

Pour de similaires raisons obscures, la « Macronie » a tenté de renouveler l’expérience en s'adjoignant des apprentis pour « restructurer » la sécurité élyséenne et éloigner ainsi du pouvoir et de ses potentielles carrières « stratosphériques » de hauts fonctionnaires de l’Institution policière. Cette fois, devant tant de maladresse et d’inexpérience, la « peau de banane » ne s'est pas fait attendre et le journal Le Monde a pu disposer dans la plus grande discrétion de tous les éléments. Les pauvres fonctionnaires de la DOPC, dont les auditions à la commission d’enquête parlementaire se sont révélées plus pathétiques qu’ éclairantes, n’apparaissant que comme des pantins manipulés par plus forts qu'eux.

Au-delà de ces « manœuvres de basse police », dont je défie quiconque de contredire la pertinence analytique, le simple fait que ce soit le journal« Le Monde», notoirement favorable à Emmanuel Macron, qui soit à l’origine des fuites sur cette éclatante inexpérience devrait inquiéter notre «Président Jupiterien » , plus que les légitimes réprobations des partis politiques d’opposition. Car le doute s’installe et bientôt « le Roi sera nu », cloué au pilori par ceux là mêmes qui l’ auront porté sur le trône. Jacques Attali, François Pinault, Alain Minc, n'ont pas adressé un conseil à Emmanuel Macron, ils ont pris les devants médiatiques pour anticiper leur désengagement. La presse va suivre le même chemin laissant au seul « Voici » le loisir de commenter les tenues vestimentaires de la première dame !

Mitterrand aurait fait pâlir Machiavel. Macron symbolise Ubu. « Je suis le seul responsable. Venez donc me chercher » ! Par ces mots il a signé son propre arrêt de mort politique, et il va mourir de ce qui l'avait fait naître…

 

Maurice SIGNOLET

Délégué National à la Sécurité.

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Author: Redaction