La tyrannie de l’oubli

Cuban President Fidel Castro stands at Havana's Jose Marti airport after sending doctors and medical personnel to Armenia to treat earthquake victims in this May 10, 1978 file photo. Castro, who has not been seen in public for 16 months, suggested on December 17, 2007, that he might give up his formal leadership posts, the first time he has spoken of his possible retirement since he fell ill.    REUTERS/Prensa Latina/Files (CUBA)

La mémoire est une source de résistance. La personnalité, l’identité s’ancrent dans les souvenirs, la connaissance du passé, de l’histoire, du réel, des événements tels qu’ils se sont produits. Les manipulations, la soumission, la servilité se construisent sur la page blanche. Le saccage des programmes de l’éducation nationale, la destruction de l’enseignement de l’histoire – une tendance longue, qui ne date pas d’hier – la suppression de l’enseignement du latin et du grec relèvent du même état d’esprit: bâtir une société de clones interchangeables, décérébrés, volatiles. L’obsession de toute tyrannie: détruire l’esprit critique.  A Cuba, M. Hollande a « rencontré l’histoire » en serrant la main de  Fidel Castro, dans la béatitude générale du monde médiatique. Souviens toi! Remember! Recuerda!: Cuba, les prisonniers politiques, les exécutions d’opposants, le soutien inconditionnel à l’Union soviétique, les missiles dirigés contre les Etats-Unis, la ruine économique d’un pays d’une pauvreté inouïe, la police politique, le culte délirant de la personnalité, les réfugiés – boat people – fuyant par tous les moyens le pays pour gagner les Etats-Unis, la dictature communiste impitoyable…  Tout est oublié. Nous observons en ce moment, dans la panique d’un pouvoir qui se dérobe, un étrange mélange de narcissisme présidentiel absolu, mélangé à l’apathie d’une France d’en haut décervelée, abrutie d’ignorance et d’oubli.  Le résultat est effroyable…

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction