La terreur et l’impuissance

les-djihadistes-ont-pris-le-qg-des-forces-kurde-kobaneL’Etat islamique Daesh frappe partout en même temps: un mort et des blessés dans un attentat en Isère, 30 tués sur une plage tunisienne, 120 civils, femme et enfants massacrés à Kobané dans des conditions d’une horreur indescriptible, sans doute plusieurs victimes au Koweit. Sur le territoire français, des centaines de djihadistes sont susceptibles de commettre des attentats infiniment plus sanglants encore et n’attendent sans doute qu’un ordre. Les dirigeants politiques de tout bord, réagissent par une escalade dans la communication, les coups de menton, les gesticulations indignées, avec en arrière-pensée, l’espoir d’une récupération électorale. Quand vont-ils revenir sur terre et réaliser que jamais la paix mondiale et la sécurité des populations n’auront été à tel point menacées depuis la fin des années 1930? Le phénomène le plus sidérant et le plus dramatique est l’absence de tout leadership. Les Etats-Unis paraissent hors d’état de réagir, comme tétanisés par leur responsabilité dans l’effroyable chaos du Moyen-Orient. L’Europe n’a pas de chef, de personnalité capable d’entraîner une coalition internationale pour relever le défi de la terreur lancé à l’humanité. Les pays de la région susceptibles d’intervenir (Egypte, Jordanie, Iran, Turquie, Arabie) paraissent dépassés par le drame ou embourbés dans leurs ambiguïtés. Nous sommes exactement comme dans les années 1930, l’Europe, le monde, assistent passivement à la montée en puissance d’un épouvantable danger transis de frousse, de complexes, de mauvaise conscience, de lâcheté, dans l’incapacité de bouger le petit doigt.  La chute dans l’abîme va donc se poursuivre, inexorablement, jusqu’à ce que le pire survienne. Il n’existe pas d’autre solution que la constitution d’une coalition internationale, impliquant l’ensemble du monde occidental, la Russie, la Chine, le Japon, les Etats du Moyen Orient, pour faire la guerre. Mais même l’idée de cette initiative semble absente des esprits. En attendant, l’absence d’une aide militaire massive aux Kurdes, aux Irakiens, aux Syriens qui combattent en vain le mal absolu, constitue un véritable crime de lâcheté et d’aveuglement.  Qu’espérer sinon l’avènement, en 2016 aux Etats-Unis, en 2017 en France, sous la pression des événements, d’une génération politique d’une autre envergure. Mais aujourd’hui, rien, pas le moindre signe ne permet de se raccrocher à cet espoir.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction