Histoire: le massacre de la famille Romanov

Deux livres paraissent en ce moment sur le massacre de la famille impériale de Russie:

  • Journal intime de Nicolas II, présenté par Jean-Christophe Buisson, Perrin 2018
  • Ils ont tué le Tsar, les bourreaux racontent, présenté par Nicolas Ross, éditions des Syrtes 2018.

Le massacre de la famille Romanov par les communistes bolcheviks ressemble à un pur moment de barbarie sanguinaire. La famille impériale, après son arrestation, a été transférée dans l’Oural. Outre le Tsar et sa femme, elle compte trois jeunes femmes de 23, 20 et 18 ans et deux enfants, une fille de 16 ans et un garçon de 13 ans, gravement malade. Le lieu où ils sont incarcérés est baptisé « Maison à destination spéciale ». Sur ordre de Lénine, le 16 juillet 1918, la famille est réunie dans une pièce et exterminée à la mitrailleuse par un révolutionnaire fanatisé, Iakov Iourovski à la tête d’une dizaine de bourreaux, le père portant dans ses bras le garçonnet hémophile. Même les terroristes de la révolution française n’allaient pas aussi loin, les enfants du couple royal n’avaient pas été exécutés avec leur parents. Avec le massacre des Roumanov, et de leurs enfants en bas âges, nous atteignons un palier supplémentaire dans la barbarie. Nous savons tous que la barbarie humaine est sans limite et cet immonde XXe siècle devait nous le prouver en de multiples occasions. Mais finalement, le plus insupportable, le plus grand scandale, c’est que tant de centaines de millions de gens, aux nom d’idéaux humanitaires, de la foi en un avenir radieux, et de la quête de la perfection et de la pureté, ait pu s’identifier et se reconnaître en un régime qui est né sur telle abomination: le massacre calculé, voulu, organisé, d’une famille avec de tous jeunes enfants.  Et comment notre époque, qui n’a de gentille que l’apparence, le vernis, peut-elle regarder un épisode de l’histoire aussi répugnant, inaugurant une ère de barbarie sanguinaire, avec autant d’indifférence sinon de complaisance?

Maxime TANDONNET

 

Lire la suite sur le blog perso de Maxime Tandonnet ...

Author: Redaction