Gouverner la France est-il encore possible?

imagesLa vie politique française ressemble de plus en plus à une grande comédie grotesque: psychodrames stériles à l’image de ce projet invraisemblable de déchéance de nationalité, ministres qui publient des bouquins au lieu de travailler, succession de crises d’hystérie, coups de menton imbéciles, batailles de posture, obsession narcissique des uns et des autres, culte de la personnalité… La fuite de la classe politique le plus loin possible du monde réel, de la vie quotidienne des Français,  connaît une phase d’accélération brutale. Le climat actuel de rejet de la politique n’a rien de surprenant dans ce contexte. Selon l’étude du CEVIPOF sur la confiance des Français (janvier 2016, vague 7), 82% ont une vision négative de la politique. 39% éprouvent de la méfiance à son égard et 33% du dégoût. Il est injuste de qualifier avec mépris cette attitude de « populiste ». Elle n’est que le résultat du spectacle délétère que donne la classe politique dans son ensemble, en incluant les extrêmes aussi misérables, voire pires que les autres. Alors que faire? Une éventuelle alternance en 2017 peut-elle être le grand électrochoc? Au-delà de toute réforme, en priorité, c’est un changement radical d’état d’esprit qui est indispensable. La politique ne doit plus être le culte du nombril d’une poignée de mégalomanes totalement coupés des réalités. Elle doit être exclusivement au service de la France, du bien commun, de l’intérêt général. Les personnes, les noms, les visages,  doivent s’effacer derrière l’action, l’objectif de résultats concrets et de transformation de la société, dans la lutte contre le chômage, la cohésion nationale, la sécurité, le rayonnement international.  Plusieurs candidats à l’élection présidentielle ont eu raison de s’engager solennellement à ne pas se représenter en 2022. C’est un premier pas, infime certes, mais quand même encourageant, vers un retour à la raison: cinq ans pour travailler, et puis on passe à autre chose. Personnellement, j’en tiendrai le plus grand compte dans l’isoloir.  La France de Ceaucescu, de Kim Jong-Il ou d’Alcazar, c’est fini, les Français n’en voudront plus jamais. Une nouvelle ère doit s’ouvrir. Ce n’est plus une question de droite ou de gauche. Ils attendent des futurs gouvernants, président, Premier ministre et ministres qu’ils se mettent humblement, modestement, discrètement au boulot et n’existent que dans la volonté de servir et l’obsession d’atteindre des objectifs. Ce n’est pas la France qui doit être au service de la classe dirigeante telle une grosse bulle parasitique. C’est la classe dirigeante qui doit se mettre au service de la France. Et cela s’appelle gouverner.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction