Gilets jaunes, foulard rouges, cravate noire…

Aujourd’hui, en réponse aux gilets jaunes, censés représenter la France périphérique en rébellion contre le pouvoir des élites,  il y avait, paraît-il, des manifestations de « foulards rouges » en solidarité avec le pouvoir en place; bref, les lèche-bottes contre les contestataires. Le pouvoir en place est responsable du mouvement des gilets jaunes par sa taxe carbone avant de la retirer trop tard, précipitamment, et de surenchérir dans une escalade de mesures démagogiques. Depuis trois mois, il n’a pas su répondre au mouvement de colère, ni en matière d’ordre public, ni de discours ou de politique. La contre-manifestation des « foulards rouges » n’est pas à son honneur. La responsabilité fondamentale du pouvoir politique est d’assurer l’unité nationale. Dresser les Français les uns contre les autres est sans doute la pire faute dont un gouvernement soit à blâmer. Favoriser l’esprit lèche-bottes – fayot – est tout aussi lamentable. Les dirigeants d’un Etat ont pour mission de gouverner le pays, d’effectuer des choix, d’agir et d’incarner la Nation dans son unité, pas d’y répandre la zizanie et le chaos. Les foulards rouges, paraît-il, prétendent défendre les « institutions et la démocratie ». Mais elles sont en ruines, minées par un pouvoir qui a fait naufrage dans le culte de la personnalité, écrasant les équilibres institutionnels sans lesquels il n’est pas de démocratie ni de gouvernement possible. La cause du régime est officiellement motivée par le combat contre le lepénisme et le mélenchonnisme. Mais depuis des mois, et plus encore aujourd’hui, dans le désordre, il ne fait que les attiser par ses maladresses et son incohérence. Si demain, à cause du pouvoir actuel, un courant protestataire s’empare des commandes de l’Etat, la France aura franchi un nouveau palier dans sa déchéance politique. Le pire est à venir. Ni gilet jaune, ni foulard rouge, c’est la cravate noire du deuil que nous portons ce soir.

Maxime TANDONNET

 

 

 

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Author: Redaction