Entre fausses polémiques et démocratie confisquée

slide_459966_6204918_freeCi-jointes deux contributions récentes. La première, pour le Figaro vox, concerne la cérémonie de mardi dernier en hommage aux victimes de l’accident de Puisseguin qui a fait 43 morts. L’accusation de récupération politique d’un malheur épouvantable a été largement répandue. Mon sentiment profond est que la polémique doit se taire devant un tel drame. Je pense que le chef de l’Etat était bien à sa place auprès des familles des victimes, même si la présence en masse d’une partie du gouvernement semble plus douteuse. Mais cela n’enlève rien, plus généralement, à l’hypermédiatisation de la présidence de la République, ni à la personnalisation excessive du régime qui est à mes yeux une catastrophe nationale. La seconde pour Atlantico. Elle porte sur une information passée totalement inaperçue que le site lui-même m’a signalée: un projet de réforme des modalités de l’élection présidentielle déposé le 26 octobre par les socialistes. D’un contenu en apparence hyper technique et banal, il correspond pourtant à une volonté bien précise: celle de favoriser les grands partis du système médiatique, le Front national, le parti socialiste, les Républicains, et de pénaliser toute candidature dissidente. On est bien dans la logique de la normalisation et l’encadrement des idées et des projets, la confiscation de la démocratie par une poignée de familles et de clans: la caste politicienne. En tout cas, telle est la logique de cette micro-réforme qui ne touche en rien aux vrais problèmes de fond: le nécessaire retour au septennat, la non reconduction du mandat présidentiel, la réhabilitation du rôle de Premier ministre, chef de gouvernement, s’appuyant sur le Parlement pour gouverner un pays qui n’est plus vraiment gouverné depuis trop longtemps.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction