Encore un effort M. Alain Juppé!

imagesHier soir, M. Alain Juppé, candidat déclaré aux élections présidentielles de 2017, passait au Vingt Heures de TF1. Il avait incontestablement une allure présidentielle: calme, prestance, autorité. Disons le d’emblée: la critique à son endroit portant sur son âge, 70 ans, n’est pas recevable. Clemenceau avait 77 ans quand il a sauvé la France, de Gaulle 69 ans lors de sa première élection, et 76 lors de sa seconde. Reagan, 70 ans quand il fut élu président des Etats-Unis. La mission de chef de l’Etat, par nature, devrait s’apparenter plus à celle d’un sage, guide de la France, qu’à celle d’un lapin médiatique bondissant et vibrionnant au quotidien. Et bien sûr que la France lui sera reconnaissante s’il la débarrasse – c’est mal parti –  du double fléau socialo-lepéniste. En revanche, le fond, il faut bien le dire, était décevant. Que proposait-il comme mesure emblématique de ce qu’il qualifie de « mère des réformes », l’Education: augmenter de 10% le salaires des instituteurs. Et alors, pourquoi pas le million d’enseignants, y compris les professeurs des collèges et lycées, confrontés à des situations parfois extrêmement difficiles? Et les policiers dans les quartiers, qui subissent de plein fouet la violence? Les pompiers qui risquent leur vie? Les infirmières et aides-soignants, dont le métier est si harassant? Les fonctionnaires de guichet en préfecture qui se font insulter tous les jours? Et les millions de salariés du secteur privé, qui rament comme des malades avec le risque permanent de perdre leur emploi? Bref, M. Alain Juppé, vous pouvez être élu, comme M. Chirac en 1995, sur une promesse d’augmentation des salaires de 10% qui, dans le contexte actuel, entraînerait aussitôt une fulgurante nouvelle vague de chômage. A moins que vous ne renonciez à l’appliquer, comme M. Chirac en 1995. Mais après, que ferez-vous de votre quinquennat? Et en 2022,  imaginez-vous la situation que vous laisserez? Cher M. Alain Juppé, excellent maire de Bordeaux, permettez-moi de vous le rappeler: l’objectif suprême n’est pas la conquête de l’Elysée. La seule chose qui compte, c’est l’avenir de la France.

Maxime TANDONNET


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Author: Redaction