Dossier de presse – 3ème Conseil interministériel du Tourisme

Le Premier ministre, Édouard Philippe, a réuni le 19 juillet 2018, l’ensemble des ministres concernés pour le 3e Comité interministériel du tourisme. Deux nouveaux sujets sont venus compléter les mesures déjà mises en place lors des précédents exercices : l’attractivité touristique des grands événements sportifs et la prise en compte de la transformation numérique.

Édito

Le 15 juillet 2018, la France a remporté, pour la deuxième fois, la coupe du monde de football. Cette victoire magnifique montre que le travail, l’esprit d’équipe et le talent des joueurs continuent à distinguer notre pays. Le sport, comme notre patrimoine architectural ou notre créativité gastronomique, est un puissant moteur d’attractivité. Et cette coupe du monde prouve que le temps de la fierté et de la confiance est bien revenu.

De fait, le tourisme français n’a pas attendu la victoire des bleus pour manifester sa résilience et sa capacité à rebondir après la baisse de fréquentation de 2016. L’année 2017 marque le retour de la croissance et l’établissement d’un nouveau record avec 87 millions de visiteurs internationaux accueillis en France. Quant aux recettes touristiques, on les estime à 54 milliards d’euros. Ces bons résultats, nous les devons à l’engagement des professionnels, des collectivités et de l’État qui ont su se rapprocher pour repartir à la conquête du marché mondial.

C’est cet esprit partenarial que je voulais encourager avec ce conseil interministériel du tourisme mis en place dès juillet 2017. Tous les six mois, il rassemble les membres du gouvernement, les collectivités territoriales et les professionnels pour faire le point sur les principales avancées du secteur et les freins qu’il nous reste à lever. Nous tenons à ce rendez-vous semestriel parce que le soutien au tourisme nécessite un large éventail de mesures, des plus grandes aux plus petites, et parce que leur succès demande un certain art d’exécution.

Un an après avoir mis en œuvre cette gouvernance originale, les résultats sont tangibles, et nous voulons qu’ils soient durables. Nous nous attachons à créer les conditions les plus favorables à l’accueil des touristes en analysant leurs parcours pour les fluidifier et les simplifier, par exemple en fixant une obligation de résultats pour le temps d’attente aux frontières, ou en augmentant de 30% d’ici la fin du quinquennat le budget de promotion de notre pays à l’étranger. C’était l’objet de notre premier Conseil, en juillet 2017. Le gouvernement veille par ailleurs, et c’était l’objet du second CIT de janvier dernier, à moderniser les équipements et hébergements touristiques dans nos territoires car, dans ce secteur, l’offre crée sa propre demande : on visite les campagnes françaises parce qu’on y trouve une offre patrimoniale, culturelle, sportive, environnementale, gastronomique hors normes. Et les retombées du tourisme doivent bénéficier à tous les territoires sans exception.

Aujourd’hui, ce conseil interministériel ouvre deux nouveaux sujets.

  • Le premier s’impose : nous voulons que les grands événements sportifs que la France va accueillir soient des catalyseurs d’attractivité touristique. La France peut s’enorgueillir d’être l’hôte de la coupe du monde de Rugby en 2023 et des Jeux Olympiques et Paralympiques en 2024 – comme de dizaines d’autres événements sportifs internationaux. Encore faut-il se préparer à bien accueillir cet afflux supplémentaire de touristes et à les attirer dans tous nos territoires. Nous nous y engageons aujourd’hui avec les principaux organisateurs.
  • Le second sujet consiste à prendre acte des transformations que le numérique implique pour le tourisme, secteur qui a été parmi les premiers et les plus profondément touchés par la révolution digitale. Nous avons abouti avec la loi ELAN, mais aussi grâce à des mesures touchant à la matière fiscale, à une régulation équilibrée et positive. Il faut désormais que le numérique devienne un atout pour le positionnement de la « destination France », notamment en valorisant tous ensemble les données du secteur.

Cette action, nous la menons avec enthousiasme car le tourisme est un puissant vecteur de croissance et d’emplois. Près d’un salarié sur dix y travaille. Il est l’un des piliers de cet esprit de reconquête que le Président de la République et le Gouvernement veulent soutenir.

Édouard PHILIPPE, Premier ministre

Synthèse des principales mesures

Sport :
Connecter les billetteries touristiques et sportives, pour faire en sorte que, quand un spectateur veut acheter un billet dans une grande compétition, il lui soit proposé un hébergement et un pack touristique, afin d’augmenter le confort des spectateurs et de simplifier l’organisation de leur séjour.

Simple en apparence, une telle mesure nécessitera un important travail. Le Comité Paris 2024 et la Fédération Française de Rugby sont prêts à y travailler. Plus largement, ils s’engageront étroitement avec les acteurs du tourisme pour que l’organisation des Jeux Olympiques et Jeux Paralympiques et la Coupe du Monde de Rugby maximisent les retombées positives en faveur de l’attractivité de la France et de ses territoires et du secteur du tourisme. En outre, le gouvernement s’engage à chercher avec les organisateurs et les collectivités une solution pour donner aux détenteurs de billets accès à des offres culturelles et de transport à horizon 2023.

  • Utiliser la visibilité de la France à l’occasion des grands événements sportifs pour porter une nouvelle marque France.
  • Profiter de ces grands événements sportifs pour former tous les Français qui le souhaitent à l’accueil et aux langues. Le gouvernement s’engagera à travailler avec les branches pour, en les mobilisant, que les salariés qui le désirent puissent être formés, dans le cadre de leurs droits, aux langues et à l’accueil dans le cadre de la formation professionnelle.
  • Créer une habitude de rencontre entre les milieux sportifs et touristiques : un comité de pilotage « sport et tourisme », présidé par le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et la Ministre des Sports, avec le délégué interministériel aux grands événements sportifs, et les parties prenantes se réunira régulièrement jusqu’en 2024.

Numérique :

  • Renforcement des engagements mais aussi des sanctions — actées dans la loi ELAN — des plateformes de location de meublés touristiques pour limiter à 120 jours le nombre de jours de location des résidences principales dans les zones d’habitat tendues.
  • Développement de la plateforme DataTourisme pour accueillir des données touristiques privées. Le CIT enregistre l’engagement des professionnels du tourisme dans leur transformation numérique (Entreprises du voyage, GNC, GNI, UMIH, FNHPA, SETO…).

Shopping :

  • Maximiser les dépenses touristiques, notamment à l’occasion des grands événements sportifs, en baissant drastiquement d’ici la fin du quinquennat le seuil de détaxe, actuellement fixé à 175 €, pour le faire passer au niveau de nos concurrents européens.
  • Zones Touristiques Internationales : des solutions trouvées pour les 4 ZTI annulées et l’ouverture de travaux pour de nouvelles ZTI.

Culture :

  • Lancement des Capitales françaises de la culture, en partenariat avec France Urbaine. Il s’agira
    de distinguer tous les trois ans, l’innovation artistique et l’attractivité culturelle d’une ville française.
    Le ministère de la culture organisera par ailleurs les deuxièmes Rencontres du tourisme culturel au
    Louvre-Lens, dont le contrat de destination est reconduit à ce CIT.

Territoires :

  • Confirmation de la création de l’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) national de la baie du Mont-Saint-Michel. Le développement de la baie du Mont-Saint-Michel est un enjeu majeur pour l’attractivité touristique de notre pays et pour le développement des territoires qui l’environnent. L’EPIC fera l’objet d’une gouvernance unifiée, gage d’un pilotage efficace du site.
  • Création du contrat de station, expérimenté dans un premier temps pour 13 stations balnéaires et de montagne, s’engageant à rénover leurs hébergements touristiques et à développer fortement leur offre touristique. Le financement (apport État de 1M€) sera partagé entre l’État et les collectivités locales. Cette action s’intégrera dans le cadre constitué par « France Ingénierie Tourisme » d’appui aux projets touristiques locaux.
  • Outre-mer : conformément aux engagements du Livre Bleu, création d’un Conseil stratégique du tourisme dans les Outre-mer (CSTOM) pour nourrir les réflexions du CIT et piloter des opérations de formation, de promotion, d’investissements.

Télécharger le relevé de décisions dans le dossier de presse.

Author: Redaction