Attentat terroriste au journal Charlie-Hebdo : Cabu, Tignous, Wolinski, Charb, Honoré, Bernard Maris sont morts

Je suis CharlieIl est 11h30 quand deux hommes cagoulés et lourdement armés pénètrent les locaux de la rédaction du journal satirique Charlie-Hebdo. Armés d’un lance-roquette et d’une Kalachnikov, ils ciblent et tuent douze personnes, quatre autres très grièvement sont entre la vie et la mort, laissent plus de 20 blessées, de nombreuses personnes sont en état de choc.Parmi les morts, nos chers dessinateurs Jean Cabut dit Cabu† (75 ans), Bernard Verlhac, dit Tignous† (54 ans), Georges Wolinski† (80 ans), le directeur de la publication Charlie Hebdo, Stéphane Charbonnier dit Charb† (47 ans), Philippe Honoré, dit Honor醠(73 ans), l’économiste Bernard Maris† (68 ans) sont morts  ainsi que le correcteur Mustapha Ourad, ainsi qu’Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse et un invité de la rédaction, Michel Renaud (fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage de Clermont-Ferrand) venu de Clermont-Ferrand pour rendre certains de ses dessins à Cabu. Frédéric Boisseau, un employé de Sodexo chargé du nettoyage fait également partie des victimes.

Les deux policiers tués sont un gardien de la paix, Ahmed Merabet, du commissariat du 11e arrondissement, et Franck Brinsolaro, un officier du service de la protection (SDLP) qui était chargé de la protection personnelle de Charb, dessinateur et directeur de la publication.

Cabu Charlie Hebdo

Tignous Charlie Hebdo

Wolinski Charlie Hebdo

Charb Charlie Hebdo

C’est toute la presse qui est touchée, la liberté de penser, la liberté de dessiner, la liberté de caricaturer, la liberté d’expression sont attaquées.

Parmi les morts, deux policiers ont été tout aussi lâchement assassinés, dont l’un achevé à bout portant (vidéo) alors qu’il gémissait, blessé à terre, sur le trottoir d’en face.

Une fois dans la rédaction, les deux terroristes ont tués 10 personnes, dont huit journalistes, le policier chargé de protéger le directeur de la publication, Charb, et un invité.

Charlie Hebdo

  • www.charliehebdo.fr
    Charlie Hebdo, journal satirique et social, sans pub, tous les mercredis chez votre marchand de journaux.
Le siège de Charlie Hebdo détruit par un incendie criminel. Pour mémoire cette vidéo ajoutée le 2 novembre 2011.

La rédaction de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, qui publie mercredi 2 novembre 2011, un numéro spécial rebaptisé « Charia hebdo » avec en Une la caricature d’un prophète Mahomet hilare, a été détruite dans la nuit par un incendie criminel, condamné fermement par le gouvernement. Durée 2’30 ».

Charb† s’exprimait alors ainsi :

Victime aussi de cet attentat, Bernard Maris† – chroniqueur et économiste – écrit pour différents journaux : Marianne, Le Nouvel Observateur, Le Figaro Magazine, Le Monde et Charlie Hebdo, dans lequel il prend la plupart du temps le pseudonyme d’« Oncle Bernard ». Dans ce dernier journal, il est jusqu’en 2008 le directeur adjoint de la rédaction.

En tant que fondateur, lors de la renaissance du titre en 1992, il en est actionnaire à hauteur de 11 %.

Bernard Maris
Bernard Maris

À la radio, Bernard Maris† tient le samedi sur France Inter une chronique hebdomadaire intitulée J’ai tout compris à l’économie et participe le vendredi à un débat sur un thème d’actualité économique avec le journaliste économique des Echos Dominique Seux à partir de 7 h 50.

Il est aussi présent à la télévision, sur la chaîne I-Télé où il participe en tant que chroniqueur à l’émission Y’a pas que le CAC, où il commente avec un autre professeur d’économie, Philippe Chalmin (proche de l’école néoclassique), l’actualité économique jusqu’au mois de juin 2009. Il intervient également de manière récurrente dans l’émission C dans l’air sur France 5.

En savoir plus sur Bernard Maris via Wikipedia.

Blessés sur place:

Les journalistes Philippe Lançon, Fabrice Nicolino et Simon Fieschi, le dessinateur et directeur de la rédaction Riss, un second employé du nettoyage (qui se trouvait dans le hall d’entrée) sont blessés. Un second agent du service de la protection (SDLP) serait blessé, selon Mathieu Madénian, qui n’était pas présent. Deux autres policiers de faction seraient blessés, selon le décompte des victimes.

Épargnés sur place :
Laurent Léger et Gérard Gaillard (accompagnant Michel Renaud) sont présents et témoins de la fusillade mais s’en sortent indemnes. Présente dans la rédaction, la journaliste Sigolène Vinson est épargnée — selon son témoignage à RFI l’un des terroristes lui dit : « on ne tue pas les femmes, mais tu dois te convertir à l’islam et te voiler ».

Selon son propre témoignage, la dessinatrice Coco (Corinne Rey) et son enfant sont pris en otage, forcées à ouvrir la porte, sécurisée par digicode et à assister à la fusillade, puis relâchées.

Épargnés par absence :
Les autres journalistes étaient absents : Gérard Biard, qui était en vacances à Londres, Luz et Catherine Meurisse, qui étaient tous les deux en retard pour la réunion, Antonio Fischetti, qui était à un enterrement, l’humoriste Mathieu Madénian et le dessinateur Willem, qui n’assiste pas aux conférences de rédaction.

Author: Redaction